Les véhicules électriques, mauvaise réponse aux défis de la pollution et du réchauffement climatique

autoelectriqueComme souvent en décembre quand un anticyclone nous protège des intempéries, l’Ile de France est en alerte aux particules fines.

Il est tentant d’en profiter pour relancer l’idée de développer les véhicules électriques, sensés répondre au problème de la pollution atmosphérique et aux émissions de gaz à effet de serre.

Malheureusement, le bilan écologique des voitures électriques n’est pas bon, ou plutôt, ça dépend de l’usage qu’on en fait et d’où provient l’électricité utilisée pour les recharger.

Selon une étude de l’Ademe, elles posent un gros problème dès leur fabrication. Les composants nouveaux utilisés par les industriels pour abaisser leur poids ou pour fabriquer les batteries font que leur bilan CO2 est bien moins « bon » que les véhicules à carburant classique. Elles doivent rouler au moins 50.000 km pour enfin voir ce bilan rattraper son retard par rapport aux véhicules à moteur thermique. Ensuite, si elles sont utilisées plus de 150.000 km, elles pourront être considérées comme meilleures en matière de bilan carbone. Et encore, à condition de rouler en France, avec des recharges des batteries grâce à l’énergie nucléaire ! Dans d’autres pays qui produisent l’électricité à l’aide de centrales au charbon, alors le bilan reste très largement négatif.

En revanche, ces voitures électriques sont utiles pour réduire localement l’émission de gaz toxiques. Faible consolation, qui consiste à délocaliser ces émissions !

Il ne faut pas faire croire que la voiture électrique est une solution durable (en tout cas actuellement). C’est même un énorme mensonge commercial de prétendre que la voiture électrique, c’est « zéro pollution ». Ce sont la sobriété énergétique, le développement des énergies renouvelables, des transports en commun et des circulations douces (vélo, marche à pied) qui permettront d’atteindre les objectifs auxquels la France s’est engagée lors du sommet de la terre à Rio et des lois Grenelle 1 et 2 de 2009 et 2010.