Macron et le RN, une pensée troublante

Publié le 17 janvier 2024

Hier soir, mardi 16 janvier, je me suis retrouvé un peu par hasard devant la conférence de presse du président de la république. J’ai l’ai donc écouté pendant le moment où il s’en prenait au RN.

Qu’il puisse reprocher au RN de s’inspirer de la politique sociale de l’extrême-gauche pour justifier que c’est un parti politique dangereux me choque profondément, quelle que soit l’opinion qu’on puisse avoir des propositions de la gauche radicale.

Quoi, le fait que le RN alimente le sentiment anti-immigrés et accuse les étrangers ou les Français d’origine étrangère d’être la cause de presque tous les maux de notre société est donc passé sous silence ?

Le passé récent antisémite du RN, sa violence contre les médias, sa vision réactionnaire de la famille, son appétit pour les réponses exclusivement répressives face à la délinquance, sa nostalgie colérique d’une France blanche et chrétienne fantasmée, son rejet de l’islam sans faire la différence entre terrorisme islamiste et pratique tranquille de cette religion ne sont pas les raisons principales qui justifieraient qu’on le combatte ?

L’expression « les extrêmes », mêlant extrême-droite et gauche radicale était plutôt utilisée jusqu’à présent par les réactionnaires de droite. E. Macron l’a utilisée plusieurs fois pendant cette séquence, en mettant dans le même sac, le RN et, sans jamais nommer ses cibles, une partie de la gauche.

Ça me met très mal à l’aise que le président de la république lui-même fasse sienne cette pensée.