Publié le 23 janvier 2024
Mardi 16 janvier. Un sans-abri meurt de froid au Kremlin-Bicêtre.
Trois jours après, le 19 janvier en fin de journée, j’ai vu un sans-abri devant la mairie de Boissy, installé sur un banc. Je lui ai parlé et il m’a dit avoir renoncé à appeler le 115 qui ne répondait pas. J’ai réussi à joindre le 115 et leur ai indiqué où était le monsieur, son prénom et son nom et les quelques renseignements qu’il m’avait donnés pendant notre échange.
Le problème est que la personne que j’ai eue au téléphone ne pouvait rien faire si ce n’était pas l’intéressé lui-même qui appelait, pour des raisons de confidentialité m’a-t-elle dit. Franchement, j’ai trouvé ça anormal. Comment fait-on si la personne à la rue ne parle pas le français, n’a pas de téléphone ?
Je suis alors revenu voir le sans-abri, qui m’a confirmé qu’il avait un téléphone et qu’il allait les rappeler. J’ai insisté pour qu’il le fasse, la météo prévoyait des températures très basses cette nuit-là. J’avais un peu d’argent sur moi, je lui ai donné ce que j’avais en lui conseillant d’aller dans un café boire quelque chose de chaud et de manger un peu, et bien sûr d’appeler le 115.
Entretemps, un maire-adjoint présent m’a expliqué que la mairie avait fait le nécessaire en prévenant un peu plus tôt la croix rouge qui devait arriver pour l’emmener. J’ai transmis l’info au sans-abri. Je ne l’ai pas revu en repartant, et d’après les informations que j’ai eues il a été déposé à l’hôpital par la croix rouge pour d’autres soucis de santé.