Ma contribution à la Consultation « Plan vélo » de la Région Ile-de-France

confvelo

La région Ile-de-France met en ligne une consultation sur le Plan vélo. Je viens d’y laisser ma contribution :

manif-velo-stationnement-2

Quels seraient les aménagements utiles pour favoriser l’intermodalité et/ou résorber les points noirs ?

– Installer des parcs à cycles nombreux, dans tous les endroits (loisirs, établissements publics, commerces, entreprises) recevant du public. Interdire l’accès de ces parcs aux deux-roues motorisés (hauts trottoirs ?), éventuellement en leur créant des parkings spécifiques, et en verbalisant les contrevenants.

– Réserver des espaces suffisants dans les transports en commun (bus et lignes ferrées) pour y mettre son vélo.

– Construire des pistes et bandes cyclables réalisées en concertation avec tous les acteurs publics, pour faire un maillage cohérent et fonctionnel et éviter des pistes « promenade » faisant des détours invraisemblables ou se terminant en cul-de-sac.dessin-vtt-tracteur

– S’inspirer pour ces aménagements des réalisations d’autres pays, au premier rang desquels les Pays-Bas.

Quelles sont les services aux cyclistes que vous attendez et comment imaginez-vous qu’ils puissent être développés ?

– Des parcs à cycles en nombre suffisant et entretenus.alorsquoidefun-fr-velo-parking-rue-paris

– Des pistes et bandes cyclables (au moins aussi bien) entretenues (que les routes), dédiées aux vélos ET libres de toute occupation parasite : emprise de chantier, stationnement de voiture ou camion de livraison, poubelles, etc.

– Soutien et encouragement aux ateliers associatifs de réparation et d’entretien des cycles.atelier-dessin-ef5b8

Comment peut-on valoriser et promouvoir la pratique du vélo ? Quelle gouvernance peut-on imaginer pour coordonner les actions ?

– Rendre prioritaires les cyclistes aux intersections.

– Entretenir les pistes et bandes cyclables (je me répète mais ça me semble essentiel).

– Donner leur place aux associations de cyclistes dans les commissions transport ou lors des projets d’aménagement urbain.

– Imposer dans les Plan de Déplacement d’Entreprise ou d’Administration un volet spécial vélo, avec par exemple une indemnité kilométrique au moins égale à la participation employeur aux frais de transports en commun.

– Inventer un système contraignant pour limiter les déplacements motorisés de courte distance (je n’ai malheureusement pas d’idée géniale qui ne soit pas liberticide).

01-10-velo

– Instituer un moratoire sur les aménagements routiers et autoroutiers nouveaux, et libérer ainsi des ressources pour favoriser les circulations douces.

– Participer financièrement à l’achat de vélos à assistance électrique.

Pour la gouvernance, tous les niveaux doivent être mobilisés. L’Assemblée Nationale pour légiférer, les Régions pour organiser, coordonner, financer, réaliser et promouvoir, d’autres acteurs encore pour entretenir (départements, territoires), encourager l’engagement citoyen (communes, entreprises, associations), assurer un contre-pouvoir (associations), sanctionner (police, justice).

PS : désolé de ne pas pouvoir citer tous les auteurs des images et photos que j’ai « piochées » sur Internet… S’ils se reconnaissent et me demandent de mettre leur nom ou de retirer les illustrations, je le ferai…

Appel à solidarité de Damien Carême, Maire EELV de Grande-Synthe

20304607_B978742900Z.1_20160530104901_000_G3M6RSTT4.1-0
Photo La Voix du Nord
Info transférée par EELV 94
Bonjour,
Le camp de réfugiés de la Linière à Grande-Synthe accueille encore à ce jour près de 700 réfugiés.
C’est, depuis le début, une formidable aventure humaine à laquelle des milliers de bénévoles et des dizaines d’associations participent.
Il y a quelques mois, j’ai été contacté par une toute jeune association, « Le Récho » (lerecho.com) composée de 10 jeunes femmes, dont quelques cheffes cuisinières et quelques artistes. Elles souhaitent intervenir sur le camp, avant de partir sur tous les camps d’Europe, pour créer du lien entre les réfugiés et les populations autour de la cuisine, art universel.
Elles ont pour cela, tout d’abord fait appel au crowdfunding pour financer l’achat d’un food-truck. L’opération a été un succès, puisqu’elles ont récolté 110% de la somme escomptée.
Elles ont aussi obtenu, entre autres, le soutien de Florent Layden, chef étoilé de notre région (Auberge du Vert-Mont à Boeschepe) et celui de Akrame Benallal, chef doublement étoilé, qui viendront tous les deux à la rencontre des participants aux ateliers cuisine durant le séjour sur la Linière du 17 août au 3 septembre.
Elles proposent une cuisine végétarienne, qui n’a donc pas de religion, et travaillent en partenariat avec les Incroyables Comestibles. Un jardin potager est d’ailleurs en cours de construction sur le terrain.
Pour mener à bien leur projet à Grande-Synthe, elles recherchent maintenant des bénévoles pour les aider à la préparation et à la confection des 500 repas par jour prévus.
Voici leur annonce :

« L’Équipe du RECHO recherche plusieurs bénévoles prêts à offrir de leur temps sur la période du 13 Août au 4 Septembre, quelques jours ou plus. L’association LE RECHO partira le 13 Août à bord de son food-truck pour sa première mission. A bord : 4 cheffes cuisinière et 6 artistes. Leur but : Créer du lien à travers la cuisine sur le camp de réfugiés de La Linière à Grande-Synthe.

Nous recherchons des personnes pour nous assister côté logistique à l’aise avec la conduite d’un utilitaire (mis à disposition) connaissant de préférence la région Dunkerque-Calais-Lille.

Rôles principaux des logisticiens :

– Préparation des caisses à l’aide de fiches techniques journalières type (caisse hygiène, matériels , food )

– Récupération de la marchandise à plusieurs endroits (marché, grande surface, particulier) avec le véhicule utilitaire de l’association.

– Installation avec les cheffes les ateliers de cuisine de l’après-midi (un à deux pôles de 20 personnes)

L’association prend en charge les repas de ses bénévoles, ainsi que la couverture d’assurance dès lors qu’un bulletin d’adhésion est signé entre les deux parties. Nous prenons également en charge le logement des personnes n’habitant pas la région.

Un planning vous sera adressé une fois vos disponibilités remplies et signées et nous vous contacterons pour confirmer avec vous votre arrivée et vous présenter à toute l’équipe !

N’hésitez pas à prendre contact avec nous contact@lerecho.com, nous avons hâte de vous rencontrer pour partager cette formidable aventure humaine avec vous. »

Je vous encourage donc toutes et tous, à vous joindre à cette extraordinaire équipe, très engagée, pour un ou quelques jours, avant les Journées d’Eté à Lorient ou lorsque vous vous reviendrez de Lorient, ou encore, si vous n’allez pas à Lorient !

Damien CAREME
Maire EELV de Grande-Synthe

Trottoirs et pistes cyclables, y a du boulot, malgré les beaux discours

OK, il faut bien que les travaux se fassent. D’accord, ce n’est pas un drame que des piétons marchent de temps en temps sur les pistes cyclables. Oui, c’est vrai qu’on peut faire un détour à vélo pour contourner une voiture mal garée. Bon je peux comprendre que les services de l’Etat aient des soucis de finances et de personnels et ne peuvent pas intervenir rapidement.

Mais franchement, quand c’est tous les jours que le réseau des trottoirs et des pistes cyclables est mal entretenu, pas respecté, souvent pas fonctionnel, ça finit par faire beaucoup !

Alors, quand passe t-on à l’action sur le terrain pour avoir un vrai réseau de circulation douce, une fois les  commissions, les groupes de travail, les Grenelle(s), les COP21 et les beaux discours terminés ? Quelquefois, je me dis que notre pays, pourtant une des plus grandes puissances du monde, est sous-développé dans ce domaine.

Les photos ci-dessous, c’est juste quelques-uns des obstacles que j’ai rencontrés entre la sortie de Créteil et l’entrée de Boissy-Saint-Léger, sur 4 km environ.

Les nouveaux Établissements Publics Territoriaux

De leur petit nom « EPT », ce sont les nouveaux territoires auxquels appartiendront toutes les communes d’Ile de France et qui vont remplacer nos intercommunalités au sein de la Métropole du Grand Paris.

usinegaz

Ils seront mis en place au 1er janvier 2016. Le nôtre pour Boissy-Saint-Léger, qui regroupe Haut Val-de-Marne, Plaine Centrale et Plateau Briard, avec un doute sur Maisons-Alfort, Villeneuve-Saint-Georges et Valenton, sera le 11ème. Son nom sera sans doute Plaine Centrale.

T11

Je vous donne quelques documents qui décrivent ces futurs EPT, transmis par EELV :

Rappel général
Loi NOTRe
Calendrier de création
Représentation des communes
Gouvernance
Calendrier de transfert de compétences à la MGP
Calendrier de transfert de compétences aux EPT
Flux financiers

A noter : l’élection par les conseils municipaux des représentants des communes à la Métropole et au Conseil de Territoire doit se faire entre novembre 2015 et le 15 janvier 2016. Pour Boissy, un siège à la MGP (forcément un élu à la communauté d’agglo, bonjour le cumul des mandats !) et trois sièges supplémentaires au Conseil de Territoire (sur liste, parmi les conseillers municipaux).

Cette usine à gaz va voir le jour dans moins de quatre mois. Cette nouvelle strate administrative s’ajoutera à toutes les autres, sans représentation démocratique (les grands électeurs ne représentent souvent que les partis politiques, pas le peuple), avec un cout réel qu’on découvrira au fur et à mesure et un fossé qui va se creuser entre les décideurs et les citoyens.

Mon opinion : pas terrible, donc !

Crise des éleveurs, crise de régime… alimentaire

Les éleveurs, et avec eux de nombreux autres paysans, font un travail difficile, fatiguant, sans vraies vacances et avec beaucoup d’inquiétude pour leurs revenus souvent très faibles et pour leur avenir.

De ce point de vue, leur mouvement social est la légitime colère provoquée par la peur du lendemain et l’injustice des conditions que leur imposent la grande distribution, la concurrence internationale féroce, des banquiers sans scrupule. Je comprends leur colère et je compatis à leurs difficultés.

Mais…

L’agriculture intensive détruit la biodiversité, appauvrit les sols, pollue les cours d’eau et l’atmosphère, consomme une trop grande quantité d’énergie. L’élevage intensif nécessite des surfaces gigantesques, en France ou ailleurs, pour cultiver les végétaux nécessaires à l’alimentation des animaux de boucherie. Alors qu’une alimentation avec moins (pas) de viande serait plus respectueuse de l’environnement et de notre santé. Elle réduirait l’impact de la concurrence entre ces cultures intensives et les cultures vivrières, autant que possible relocalisées, saisonnières et en circuits courts. Et enfin, une alimentation plus tournée vers les végétaux provoquerait moins de souffrance pour les animaux.

Mais…

Ce mouvement, comme celui des bonnets rouges qui d’ailleurs repointent le bout de leur nez, est une contestation très politique, qui profite de la faiblesse du gouvernement Hollande pour tenter un passage en force et favoriser le retour de la droite au pouvoir. La FNSEA qui mène la danse ne parle pas des aides énormes que reçoivent de l’Europe les grands céréaliers, ceux-là même qui pourrissent nos sols et fournissent les produits qu’ils vendent très cher aux éleveurs, sans plus d’états d’âmes que les distributeurs.

Mais…

Ça me dérange que plus personne ne sache négocier et que les revendications s’expriment en dehors des organisations représentatives, dans la rue, dans la violence parfois.

Après les bonnets rouges qui ont eu la peau de l’écotaxe, les buralistes qui viennent d’obtenir celle du paquet de cigarettes neutre, les taxis qui préservent par la force leurs petites entreprises, on verra quoi demain ? Les marchands d’armes qui exigeront plus de conflits pour faire tourner leurs usines ?

En revanche, les paysans ont raison quant ils en appellent aux politiques : savoir ce que les Français mangeront demain, savoir ce que les paysans d’aujourd’hui cultiveront demain, dans quelles conditions, savoir quelles terres fertiles nous préserverons, y compris en interdisant la construction d’aéroports, de barrages ou  de villages de tourisme artificiels sont en effet des enjeux politiques nationaux. Pas sûr que les solutions qui sortiraient d’un vrai débat les satisferaient.