A Noiseau, non à la prison, et non à l’agro-quartier

Les élus de Noiseau, des communes alentour, du territoire GPSEA et du département du Val-de-Marne sont vent debout contre le projet de construction d’une prison à Noiseau.

Je suis d’accord avec eux, parce qu’il faut protéger les terres agricoles de Noiseau, qui font partie des dernières terres agricoles de la petite couronne de Paris, parce que les moyens de transport pour les familles des détenus sont insuffisants, parce que le Val-de-Marne a déjà une grande prison à Fresnes et qu’il faudrait que d’autres départements participent à cet effort de construction de prisons.

Ceci dit, si la politique pénale en France s’orientait vers d’autres types de peines que l’enfermement, tout le monde y gagnerait. Les prisons coutent cher, elles imposent aux détenus des conditions souvent indignes, elles sont trop souvent une école vers une délinquance plus importante voire même la criminalité. La prévention, la dépénalisation des drogues douces, des peines de substitution permettraient de réduire les délits et le nombre de personnes emprisonnées en France, et donc le nombre de places de prison nécessaires.

Ce qui ne me convient pas, et ce qui ne convient pas aux écologistes du canton du Plateau Briard dont fait partie Noiseau, c’est que les opposants LR, PS, PC et autres à la prison utilisent comme argument qu’il faut garder la place pour faire un « agro-quartier », dans la même zone.

Ce projet d’agro-quartier est une honte d’un point de vue écologique. Il couperait des couloirs écologiques indispensables, il consommerait près de 20 hectares de terres agricoles, avec notamment un parking de 831 places. D’ailleurs, la Mission Régionale d’Autorité Environnementale, dans son avis du 16 mai 2020, est très sévère pour cette ZAC dont les manquements vis-à-vis de l’environnement sont nombreux et graves.

Non à la prison, mais non également à l’agro-quartier à Noiseau.

Le dérèglement climatique et la sixième extinction des espèces nécessitent des actions fortes, dont la préservation à tout prix de tous les espaces naturels et de toutes les terres agricoles. Il faudra d’ailleurs aussi regagner des espaces naturels partout où ce sera possible, retirer du bitume, retirer du béton, recouvrir de couverture végétale les bâtiments et équipement existants, etc.

Pour les nouveaux logements et les activités, ce qui doit être privilégié, c’est la densification des quartiers déjà urbanisés.

A l’élection départementale des 20 et 27 juins prochains sur le canton du Plateau Briard, votez pour la planète et tous ses habitants !