Lever de drapeaux

Peut-être suis-je un mauvais patriote. Ceci dit, je voudrais bien comprendre ce que ce mot signifie pour les Français en général, pour les nationalistes en particulier.

Peut-être ai-je raté quelque chose au sujet des symboles, qu’on vénère ou qu’on devrait vénérer.

Dois-je dire mon attachement à la France, à ses codes, à sa langue, à ses territoires, dois-je, autrement dit, démontrer que j’aime mon pays pour avoir le droit d’exprimer que je ne tombe pas en pâmoison devant les symboles qui le représentent ?

L’écoute de la Marseillaise me procure moins d’émotion que « quand on n’a que l’amour » de Jacques Brel, ou que « le jour de clarté » de Graeme Allwright.

Le drapeau français est, pour moi, bien moins important que la fraternité et les désirs de justice et de protection de la planète qui devraient nous porter.

Les nationalistes et les souverainistes m’ont toujours inquiété, à cause de cette préférence qu’ils semblent exprimer pour le symbole plutôt que pour la valeur qu’il porte.

Je ne comprends rien aux cris d’orfraie de la droite et de l’extrême droite, et même de Mélenchon, à la présence du drapeau de l’Union Européenne sous l’Arc de Triomphe, du 31 décembre 2021 au 1er janvier 2022.

Peut-être Macron aurait-il dû s’abstenir.

Sans doute au contraire n’est-ce pas idiot de saluer ainsi le début de la présidence française du conseil européen.

Ça me semble sans réelle importance.

Bonne année 2022, en France ou ailleurs, pour les humains, pour les animaux, pour les végétaux, pour les territoires du monde entier et leur destin commun.