Non à la retraite à 65 ans !

La retraite à 65 ans proposée par le candidat Macron : un dogme libéral aveugle et une terrible régression sociale

Parce que le modèle voulant que les cotisants paient les retraites n’est pas tenable. Les gains de productivité ne cessent d’augmenter et le rapport du nombre de cotisants (30 millions d’actifs) par rapports au nombre de retraités (17 millions) ne cesse de diminuer. Ça ne peut plus fonctionner, même en faisant travailler les gens plus longtemps.

Parce que c’est profondément injuste. L’espérance de vie des travailleurs les plus pauvres est très inférieure à celle des plus aisés. 13 ans d’écart chez les hommes, 8 ans d’écart chez les femmes.

Et n’oublions pas les chômeurs : après un an de chômage, les personnes sans emploi voient leur espérance de vie diminuer d’une année par rapport aux travailleurs.

Parce que pour « travailler tous », il faut « travailler moins ». Ça passe par la réduction du temps de travail hebdomadaire mais aussi par la non augmentation de l’âge de départ à la retraite.

Parce que 65 ans est un choix hypocrite. En France, l’âge réel de départ à la retraite est de 62,5 ans pour les hommes, 63 ans pour les femmes. Et ces âges ne tiennent pas compte de celles et ceux qui sont en chômage de longue durée ou en invalidité, usés par des années de travail contraignant. Comme pour les précédentes réformes (Sarkozy, Hollande), la volonté réelle de Macron et de ses soutiens politiques et financiers est de réduire le montant des pensions, les gens prenant leur retraite sans attendre le taux plein.

Parce que considérer le travail comme seule façon d’être utile au collectif est une grave erreur. Heureusement qu’il y a des retraités encore en forme pour faire vivre les associations, dont les associations caritatives, les clubs sportifs, participer aux pédibus, garder leurs petits-enfants,etc.

Par contre, celles et ceux qui le souhaitent ou qui le peuvent, il faut bien sûr leur permettre de poursuivre leur activité.

Et alors, gros malin, nous disent les super calculateurs, tous faisant partie de cette France qui va plutôt bien, qui va payer ?

Facile, celles et ceux qui s’en mettent plein les comptes en Suisse grâce aux dividendes qu’ils reçoivent et les impôts qu’ils ne paient pas. Taxer les transactions financières et traquer l’évasion fiscale, deux mesures qui apporteront à l’État les moyens pour financer les retraites, les hôpitaux, les écoles, les maisons de retraite, etc.

Non à la retraite à 65 ans !

Baromètre 2021 des villes cyclables – Il y a beaucoup à faire à Boissy aussi

Les résultats du baromètre 2021 des villes cyclables sont maintenant publics. Peu de villes donnent satisfaction aux cyclistes ou l’envie de se lancer à vélo à celles et ceux qui seraient tentés.

A Boissy-Saint-Léger, de nombreux points noirs sont repérés, le manque d’arceaux de fixation et d’équipements aux carrefours est dénoncé, le mauvais entretien des piste existantes les rend désagréables à emprunter.

Mais le pire, comme dans beaucoup d’autres villes, ce sont les discontinuités. Quelques bouts de piste de ci de là, qui se terminent souvent dans des conditions potentiellement dangereuses, les branches Val-de-Marnaises du RER vélo pour lesquelles il n’y a aucun début de chantier ni même de promesse de financement pour l’ensemble du projet porté par le Collectif Vélo Ile de France. Les sommes budgétées par la Région le sont pour la phase 1 seulement.

Disons pour terminer sur une note positive que la marge de progression est grande !

https://barometre.parlons-velo.fr/2021/palmares/…

Grandes fortunes, l’indécence

Yannick Jadot : « La fortune des milliardaires a augmenté plus vite pendant 19 mois de crise sanitaire qu’en une décennie. C’est indécent. Je ne vois pas d’alternative : taxons davantage les grandes fortunes grâce à l’ISF climatique et la fiscalité de l’héritage. #Oxfam#BlueMonday« 

J’irais même plus loin. Je suis favorable à ce qu’on impose un revenu maximum, par exemple à 8000 euros par mois. Tout ce qui dépasse serait versé dans le budget de l’État. Au moins, et quelles que soient les sommes qui seraient récupérées, cette mesure aurait la vertu de réduire l’incroyable décalage entre les revenus des plus pauvres et ceux des plus riches, écart qui entretient à juste titre le sentiment d’injustice.

Lever de drapeaux

Peut-être suis-je un mauvais patriote. Ceci dit, je voudrais bien comprendre ce que ce mot signifie pour les Français en général, pour les nationalistes en particulier.

Peut-être ai-je raté quelque chose au sujet des symboles, qu’on vénère ou qu’on devrait vénérer.

Dois-je dire mon attachement à la France, à ses codes, à sa langue, à ses territoires, dois-je, autrement dit, démontrer que j’aime mon pays pour avoir le droit d’exprimer que je ne tombe pas en pâmoison devant les symboles qui le représentent ?

L’écoute de la Marseillaise me procure moins d’émotion que « quand on n’a que l’amour » de Jacques Brel, ou que « le jour de clarté » de Graeme Allwright.

Le drapeau français est, pour moi, bien moins important que la fraternité et les désirs de justice et de protection de la planète qui devraient nous porter.

Les nationalistes et les souverainistes m’ont toujours inquiété, à cause de cette préférence qu’ils semblent exprimer pour le symbole plutôt que pour la valeur qu’il porte.

Je ne comprends rien aux cris d’orfraie de la droite et de l’extrême droite, et même de Mélenchon, à la présence du drapeau de l’Union Européenne sous l’Arc de Triomphe, du 31 décembre 2021 au 1er janvier 2022.

Peut-être Macron aurait-il dû s’abstenir.

Sans doute au contraire n’est-ce pas idiot de saluer ainsi le début de la présidence française du conseil européen.

Ça me semble sans réelle importance.

Bonne année 2022, en France ou ailleurs, pour les humains, pour les animaux, pour les végétaux, pour les territoires du monde entier et leur destin commun.

Bonne année 2022 !

Tout est question de point de vue.

C’est sûr, on vit une période difficile… On peut relativiser en se disant que d’autres avant nous ou d’autres ailleurs dans le monde ont vécu ou vivent des situations plus dures, mais ça ne console pas beaucoup.

On peut aussi se dire que la vie est un combat, qu’il peut être joyeux et solidaire.

C’est tout ce que je vous souhaite, une année joyeuse et solidaire, une année combative, pour la santé, pour la justice, pour notre planète et tous ses habitants.

Bonne année, bonne santé !

Bonne année 2022

L’état de la psychiatrie en France

Article emprunté à Libération en ligne

«Quand écoutera-t-on les services de psychiatrie ?»
«Quand écoutera-t-on les services de psychiatrie ?»

Quand on demande à Delphine Glachant, psychiatre dans l’hôpital des Murets (Val-de-Marne) et présidente de l’Union syndicale de la psychiatrie (USP), si en dépit des difficultés elle a le sentiment de faire correctement son travail, elle nous répond sans hésiter : «J’ai 53 ans, je suis épuisée, je cours après le temps. Quand je suis rentrée de vacances, oui, pendant vingt-quatre heures j’ai eu le sentiment de bien travailler, et puis après j’étais de nouveau noyée.»

De guerre lasse – alors que se déroulent ces lundi et mardi les Assises de santé mentale –, Delphine Glachant a fait circuler, ces jours-ci, un texte simple, précis, comme une radiographie de ce qu’elle vit. «Un condensé, nous dit-elle, de la vie dans le service de psychiatrie dans lequel je travaille.» C’est, de fait, un petit enfer au quotidien, où l’on court après le temps, où l’on manque de presque tout, même de pyjamas. On dirait un inventaire à la Prévert de petits malheurs. Pêle-mêle : «Les arrêts de travail des personnels non médicaux non-cadres se multiplient tellement que les normes de personnels soignants ne sont plus respectées. Pour une unité de 30 lits, il y a normalement trois infirmiers et une aide-soignante le matin, trois infirmiers l’après-midi et deux la nuit. Actuellement, la cadre se démène pour que ça tienne, changeant les repos, pour trouver des volontaires en heures sup… Tout le monde est épuisé. Un certain nombre de personnes ont annoncé leur départ, l’une pour ouvrir un gîte, l’autre pour s’installer en libéral. Il est fréquent qu’il y ait deux infirmiers et une aide-soignante l’après-midi et un binôme infirmier/aide-soignante la nuit. Sans compter que ce sont souvent des personnels d’autres services qui ne connaissent pas les patients. Parfois des intérimaires.»

«Comme des pions»

Des accidents, dans ce contexte, surviennent : «L’autre jour, il y a eu des erreurs dans la préparation des médicaments, un neuroleptique remplacé par un autre… Il y a aussi des erreurs dans les transmissions informatiques (un patient pour un autre). Dans la journée, les équipes se plaignent de porter le poids de ce qui n’est pas fait la nuit et surtout de l’absence d’implication des personnels de nuit auprès des patients : forcément ils ne les connaissent pas, sont placés là comme des pions ou viennent juste arrondir leur fin de mois, ce qui est légitime vu leur salaire.»

Bien souvent les patients vont être maltraités. «Avec tout ça, le nombre de patients en isolement partiel ou total augmente. Il y a beaucoup de tension. Les gens s’engueulent : les patients entre eux, les professionnels entre eux, notamment les psychiatres et les secrétaires pour savoir qui va se coltiner le surcroît de travail administratif lié au contrôle judiciaire des mesures d’isolement et de contention. On parle parfois mal aux patients et vice versa.» D’autres détails font frémir : «Depuis plusieurs semaines, les pyjamas fournis par l’hôpital sont quasiment en rupture. Il y a eu un changement de prestataire au niveau de la lingerie en avril. Depuis cela déconne. Certains patients se retrouvent à court de pyjama ou de vêtements. Parce que certains doivent se changer plusieurs fois par jour… Il n’y a plus de chaussons ni de claquettes fournies par l’hôpital. Donc certains patients marchent pieds nus dans les couloirs. Dernièrement, on a donné aux patients des pyjamas jetables voire des draps jetables, parce qu’il n’y a pas toujours de draps non plus. Voilà comment on accueille», lâche-t-elle.

Dernièrement, on a donné aux patients des pyjamas jetables voire des draps jetables, parce qu’il n’y a pas toujours de draps non plus. Voilà comment on accueille. Delphine Glachant, psychiatre dans l’hôpital des Murets (Val-de-Marne)

Puis elle poursuit : «La cafétéria de l’hôpital, lieu important de socialisation et soupape nécessaire pour les patients, tenue par deux infirmières et deux ASH [Agents des services hospitaliers, ndlr], est fermée depuis mi-août et “jusqu’à nouvel ordre”. L’autre jour, un assistant social s’est déchiré un biceps en aidant deux infirmières à relever un patient au sol dans l’unité. Un patient de 120 kg qui se laisse tomber. On nous dit que son arrêt de travail ne sera pas considéré comme un accident de travail parce que s’occuper physiquement d’un patient ne fait pas partie de ses missions… Hier, nous avons appris le décès d’un patient du service voisin la veille. Il a chuté, a été adressé aux urgences de l’hôpital situé à dix kilomètres pour exploration et suture d’une plaie à la tête. Il n’y a qu’un psychiatre de garde pour l’établissement. La ligne de garde du généraliste a été supprimée lors du dernier Plan de retour à l’équilibre [budgétaire]. Aucun bilan n’a été fait. Juste les sutures. Il est revenu, il a désaturé et a fait un arrêt cardiaque. Hier après-midi, dans ce service, seule une des infirmières d’après-midi sur trois est venue travailler. Deux du matin ont dû prolonger leurs horaires sur ordre de la direction des soins infirmiers…»

Les Assises, «je regarde de loin»

Ailleurs ? C’est souvent pareil. «A l’hôpital de Ville-Evrard [Seine-Saint-Denis], il y a 80 postes d’infirmiers vacants. A Esquirol [Val-de-Marne], 30 postes sont vacants. Deux unités d’intra, au sein de l’hôpital, tournent avec 80% d’intérimaires dans l’effectif infirmier. Ce matin, la cadre de mon unité s’est effondrée en pleurs devant moi, elle qui est si solide habituellement. Elle prend toute l’agressivité de tout le monde en pleine figure, elle ne trouve pas moyen d’exprimer sa colère ou tout simplement son désarroi. Elle a besoin de vacances dit-elle, mais elle ne peut pas en prendre car elle s’occupe seule chez elle de son père âgé qui a la maladie d’Alzheimer. Le travail était pour elle un refuge jusqu’à présent. Cela n’est plus le cas.»

Voilà. C’est froid et clinique. «Vous comprenez que je regarde de loin ce qui va se passer avec ces Assises. On nous parle de remboursement de séances de psychologue, d’allonger l’internat… Mais les gens ne vont pas bien. C’est usant et décourageant. Tout n’est pas un problème de moyens, mais quand même ! Quand est-ce que l’on prendra au sérieux nos malades ? Quand est-ce que l’on nous écoutera ?»

Préserver les terres agricoles – Action de sensibilisation à Noiseau dimanche 12 septembre avec Terres de Liens

Avec l’association Terres de Liens, des élus locaux et des simples citoyens attachés à la protection des terres agricoles invitent largement celles et ceux qui le peuvent à participer à action de sensibilisation dimanche 12 septembre à Noiseau sur la nécessité de préserver les espaces non urbanisés de notre secteur.

Le programme :

  • 12h RDV en gare RER Sucy, avec des vélos : Trajet dans la forêt vers le lieu de pique-nique < 45mn en vélo (on évitera les fortes montées)
  • 13h Pique-nique et observation du paysage urbain : Le pique nique aura lieu à l’orée e l’Allée Madame (au droit de l’Allée blanche) au point de coordonnées 48°46’17.70″N / 2°33’17.38″E (Cf Carte)
  • 14h30 Visite de terrain (balade possible selon plusieurs itinéraires) : Point de départ de la visite: en fond de parking de la Halle O Discount, limitrophe d’Intermarché, dans la zone d’activités de Noiseau entrée par la D136 route de la Queue en Brie. Accès Bus à 2 mn Ligne 2 à partir du RER Sucy, station Mendès France. Coordonnées GPS : 48°46’31.69″N / 2°33’08.19″E (Cf. carte
  • 16h30 : fin, retour en vélo, bus, voiture

En fonction de vos disponibilités, vous pouvez venir dès midi ou rejoindre le groupe à 13h ou après le pique-nique à 14h30.

Tous les détails sur le blog du groupe local EELV de la Vallée du Morbras.

A Noiseau, non à la prison, et non à l’agro-quartier

Les élus de Noiseau, des communes alentour, du territoire GPSEA et du département du Val-de-Marne sont vent debout contre le projet de construction d’une prison à Noiseau.

Je suis d’accord avec eux, parce qu’il faut protéger les terres agricoles de Noiseau, qui font partie des dernières terres agricoles de la petite couronne de Paris, parce que les moyens de transport pour les familles des détenus sont insuffisants, parce que le Val-de-Marne a déjà une grande prison à Fresnes et qu’il faudrait que d’autres départements participent à cet effort de construction de prisons.

Ceci dit, si la politique pénale en France s’orientait vers d’autres types de peines que l’enfermement, tout le monde y gagnerait. Les prisons coutent cher, elles imposent aux détenus des conditions souvent indignes, elles sont trop souvent une école vers une délinquance plus importante voire même la criminalité. La prévention, la dépénalisation des drogues douces, des peines de substitution permettraient de réduire les délits et le nombre de personnes emprisonnées en France, et donc le nombre de places de prison nécessaires.

Ce qui ne me convient pas, et ce qui ne convient pas aux écologistes du canton du Plateau Briard dont fait partie Noiseau, c’est que les opposants LR, PS, PC et autres à la prison utilisent comme argument qu’il faut garder la place pour faire un « agro-quartier », dans la même zone.

Ce projet d’agro-quartier est une honte d’un point de vue écologique. Il couperait des couloirs écologiques indispensables, il consommerait près de 20 hectares de terres agricoles, avec notamment un parking de 831 places. D’ailleurs, la Mission Régionale d’Autorité Environnementale, dans son avis du 16 mai 2020, est très sévère pour cette ZAC dont les manquements vis-à-vis de l’environnement sont nombreux et graves.

Non à la prison, mais non également à l’agro-quartier à Noiseau.

Le dérèglement climatique et la sixième extinction des espèces nécessitent des actions fortes, dont la préservation à tout prix de tous les espaces naturels et de toutes les terres agricoles. Il faudra d’ailleurs aussi regagner des espaces naturels partout où ce sera possible, retirer du bitume, retirer du béton, recouvrir de couverture végétale les bâtiments et équipement existants, etc.

Pour les nouveaux logements et les activités, ce qui doit être privilégié, c’est la densification des quartiers déjà urbanisés.

A l’élection départementale des 20 et 27 juins prochains sur le canton du Plateau Briard, votez pour la planète et tous ses habitants !