2024, pire ou meilleure ?

Publié le 2 janvier 2024

Certes, nous aurons collectivement et individuellement à affronter toutes sortes de soucis pour cette nouvelle année, nos santés, les inquiétudes pour nos proches et pour nous-mêmes, des fins de mois peut-être difficiles, des embouteillages assommants et des désaccords dans les collectifs de vie et de travail dont nous faisons partie.

Il y aura aussi encore malheureusement des conflits armés et humainement dévastateurs dans le monde, ceux dont on parle et ceux qui ne font pas la une des journaux télévisés. Nous subirons d’autres évènements météorologiques qui feront des dégâts.

Ça, c’est ce qui pourrait nous conduire à dire « à quoi bon », nous inciter à nous replier sur nos familles et nos amis les plus proches, devenir nihilistes et individualistes, coléreux et égoïstes.

Et puis il y a l’autre voie, faite d’espoir et de résilience, d’engagements personnels et collectifs, de réflexion et d’action pour la transition écologique et sociale. C’est la voie de la réflexion collective et de l’action, celle qui émancipe, celle qui donne de la joie.

C’est le seul vœu que je formule, pour vous, pour nous, pour celles et ceux que nous aimons, pour les autres aussi, pour la planète et tous ses habitants, vivants ou abritant la vie, les humains et les autres. Construisons la voie collective de l’action, là où nous sommes, là où nous vivons.

Bonne année 2024 !

Un tsunami d’intolérance

Haineux anti islam ou anti écolos, complotistes antivax, « la France c’est ça » avec une illustration montrant la tour Eiffel et des jeunes femmes sexy, les publications Facebook de ce type deviennent très envahissantes.

Est-ce parce que les idées de la fachosphère progressent et désinhibent celles et ceux qui se retenaient encore ? Est-ce l’algorithme de Facebook qui prend un malin plaisir à me montrer ces publications ? Est-ce parce que j’ai pris le parti de réagir souvent depuis quelques temps ?

Deux exemples parmi plein d’autres avec les réponses que je prends l’habitude de faire :

– Envoyons les écolos en stage au Niger dans les mines de cobalt, eux qui nous imposent les voitures électriques.

Réponse : les batteries modernes n’ont pas de cobalt dans leur composition. Les écologistes ne font pas la promotion des voitures électriques, ils recherchent et proposent des solutions alternatives à l’usage de la voiture individuelle là où c’est possible. Ce sont les industriels confrontés à la prochaine interdiction des véhicules thermiques qui font le forcing pour imposer l’électrique. Par contre, d’autres industries exploitent des enfants et des adultes dans des conditions indignes et contraires aux conventions internationales, que ce soit pour les vêtements (Pakistan), le recyclage de nos déchets (Malaisie) ou les iPhones (Chine), pour ne citer que ces exemples. Et je ne parle pas des armes…

– Soutenons les maires qui veulent des crèches et des croix dans leurs communes.

Réponse : la loi de séparation des Églises et de l’État, texte fondateur de la laïcité, impose aux communes et aux autres établissements publics une neutralité vis-à-vis des religions. C’est très bien comme ça. Chacun est libre d’avoir une crèche ou d’autres symboles religieux à l’occasion de Noël chez soi ou dans son lieu de culte.

C’est la multiplication de ce genre de messages qui m’interpelle. Êtes-vous confrontés à ce même grand remplacement des informations banales ou utiles par ces messages de haine et de rejet ?

Des moyens pour une école inclusive

Pour une école inclusive, à Villejuif, dans le Val-de-Marne et partout en France.

Pour la présence d’autant d’AESH que nécessaire, en primaire comme en secondaire, formées et correctement payées.

32% des élèves en situation de handicap sont sans accès à l’école dans le Val-de-Marne, soit 4300 enfants !

Les parents, avec les enseignants et leurs représentants, avec des élus aussi, s’organisent, expliquent, revendiquent. Sans succès jusqu’à présent.

Ce combat, essentiel, est à continuer, avec des collectifs de parents, des mères surtout, engagées et déterminées.

A voir sans modération, ce magnifique reportage publié sur le blog Médiapart, beau par l’énergie, l’intelligence et l’amour qu’il en ressort, triste par le constat de l’incapacité de notre société à trouver des solutions et devant les difficultés gigantesques subies par les familles, les enfants concernés, les AESH mal considérées et les enseignantes contraintes de réaliser l’impossible.

Noël or not Noël ?

De notre envoyée spéciale en Terre d’Israël

Une femme enceinte de 7 mois et demi et son mari, forcés de quitter leur logement de Nazareth pour fuir les violences qui ravagent leur région, ont trouvé refuge dans un abri proche de la ville de Bethléem.

Mais ce refuge était très précaire. Une bombe de l’armée israélienne détruisit complètement l’abri, dans lequel aucun corps, à part quelques restes d’animaux, ne fut pourtant retrouvé. Trois témoins circulant à dos de chameau assurèrent que la femme enceinte a été prise en otage par le Hamas peu de temps avant le bombardement. Son mari battu et blessé mais sauf, survécut, avant, fou de douleur, de se suicider en utilisant ses outils de charpentier.

La femme l’apprit par ses geôliers qui prirent un malin plaisir à lui raconter l’histoire avec force détails. Ils lui donnèrent aussi quelques coups de pied dans le ventre, pour rire. Elle entreprit aussitôt une grève de la fin et de la soif.

Pour Noël, cette année, c’est pas gagné.

Les horreurs de la guerre

Illustration empruntée à Libé, 28-10-2023

Gaza, samedi 28 octobre 2023, une des images de la violente agression de l’armée israélienne sur le territoire gazaoui.

Ce que vivent les habitants de Gaza, et plus généralement les palestiniens depuis des décennies est abominable. Ce que ces bombardements et les déplacements forcés leur font subir est atroce.

Responsables :

  • Le gouvernement israélien qui punit ainsi l’ensemble de la population gazaouie à la suite de l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre sur son territoire. Les colons israéliens et les religieux juifs radicaux qui alimentent la fuite en avant de la colonisation au détriment des palestiniens, en totale illégalité internationale (résolutions de l’ONU).
  • Le Hamas et les autres groupes islamistes qui consacrent toute leur énergie à nier le droit d’Israël à l’existence. L’attaque du 7 octobre montre une cruauté invraisemblable. Les deuils et les traumatismes provoqués par cette action et dont ont été victimes les civils israéliens ne seront jamais apaisés.
  • Les dirigeants de la communauté internationale qui ne prennent pas les mesures pour imposer le plan de paix reposant sur la cohabitation de deux états, Israël et Palestine.
  • Les dirigeants des pays pyromanes qui encouragent et financent les organisations terroristes islamistes. Iran et Russie sont régulièrement montrés du doigt.
  • Celles et ceux, partout dans le monde, qui ont une compassion à sens unique et des indignations à sens unique. Ils alimentent eux aussi la haine.

Quand cet horrible conflit prendra-t-il fin ?

Et pendant ce temps, les guerres ou d’autres conflits civils se poursuivent en Ukraine, en Haïti, en Syrie, en Éthiopie, en Myanmar (ex Birmanie), en Afghanistan, peut-être ailleurs…

Israël / Gaza, l’horreur de la guerre

L’attaque des terroristes du Hamas sur le sol israélien était d’une très grande cruauté. Des civils,dont des femmes, des enfants, des personnes âgées sauvagement assassinés, d’autres enlevés, avec des images que les assaillants ont eux-mêmes publiées pour montrer leurs terribles exactions.

La réplique de l’armée israélienne aux ordres de son gouvernement d’extrême-droite est d’une abominable violence à l’égard des palestiniens, déjà traités d’une façon indigne depuis si longtemps par un pouvoir israélien qui refuse de se soumettre aux nombreuses résolutions de l’ONU et poursuit sa politique de colonisation des territoires palestiniens et d’humiliation de tout un peuple.

A quand un État palestinien, avec des frontières garantissant à la Palestine et à Israël sécurité, autonomie, prospérité, paix ?

Pourquoi tant de personnes, partout dans le monde et en France sont incapables de montrer de la compassion pour toutes les victimes et de l’indignation pour toutes les violences et se sentent obligées de prendre parti, souvent avec outrance ?

Sur l’explosion qui a causé de nombreuses victimes à l’hôpital Al-Ahli Arabi de Gaza, on se saura peut-être jamais quel protagoniste est responsable de ce massacre. Les analyses a priori indépendantes que le journal Libération a pu étudier ce mercredi 18 octobre penchent plutôt pour un raté du lancer d’une roquette palestinienne.

Ça ne change rien à l’horreur du conflit et à la souffrance de celles et ceux qui le subissent.

J’ai enregistré l’article de Libé. Il est ici.

Lutter contre la pauvreté, un combat toujours à mener

Article libre opinion du groupe des élus Boissy Écologie et Solidarité à paraitre dans le numéro 182 du Boissy Mag qui sera distribué fin octobre 2023

En France, le seuil de pauvreté est fixé à 60% du revenu médian, soit 1102 euros pour une personne seule. En 2022, le pouvoir d’achat par personne a diminué de 0,3% (source INSEE). Selon l’ONG Oxfam, il y a environ 11 millions de pauvres en France, soit 17% de la population. C’est énorme.

Le revenu moyen par personne en France est de 1837 euros. Il est de 1725 euros à Boissy. 19% des Boisséens sont pauvres selon les critères de l’INSEE.

Bien se nourrir, se déplacer, se soigner, être logé dignement, se cultiver, s’habiller, partir en vacances, aller au restaurant, pour ne citer que ces quelques besoins fondamentaux, est difficile sinon impossible pour une part importante de nos concitoyens.

Le revenu des plus pauvres stagne depuis 20 ans, et s’est certainement détérioré du fait de l’inflation récente. Les revenus des 10% les plus riches ont augmenté de 30% dans la même période ! Insupportable inégalité. Certains revenus sont tellement élevés qu’ils sont une insulte à la justice sociale.

A Boissy, comme ailleurs, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion doit rester une priorité. Nous soutiendrons toute action allant dans ce sens.

Nourrir des chats dans la rue, acte généreux ou mauvaise idée ?

On lit sur les groupes Facebook beaucoup de publications concernant les chats. C’est un animal domestique agréable auquel on s’attache beaucoup. Je le sais d’autant plus que nous avons eu deux chats dans notre famille, que nous aimions énormément et dont la mort nous a peinés.

Mais a-t-on le droit de nourrir des chats errants ? Question annexe, est-ce raisonnable de le faire, d’un point de vue d’hygiène publique et de prolifération des chats, grand danger pour la petite faune sauvage.

Quelques réponses ici, sur le site de la SPA.

Spoiler : non, c’est interdit, parce que les aliments déposés dans les espaces publics et destinés aux chats attirent d’autres animaux, indésirables ceux-là, comme les rats ou les pigeons.

Et le nourrissage des chats errants non stérilisés provoque leur prolifération, qui peut devenir un véritable fléau, notamment parce qu’ils chassent des oiseaux, des petits mammifères, des batraciens, voire des insectes qui vont cruellement manquer à la biodiversité.

Je voterai Akli Mellouli / Annie Lahmer aux sénatoriales

C’est dimanche 24 septembre que les 2203 grands électeurs du Val-de-Marne éliront les 6 sénatrices et sénateurs du département. Comme je suis conseiller municipal dans ma commune, Boissy-Saint-Léger, je participerai à ce vote.

Huit listes ont été déposées.

Christian CAMBON – LR
Delphine FÉNASSE – LFI
Luc GRAS – sans étiquette
Laurent LAFON – UDI / majorité présidentielle
Akli MELLOULI – dissident PS
Alain PHILIPPET – RN
Pascal SAVOLDELLI – PC / PS
Géraldine TELLE – sans étiquette

Malgré de longues discussions, les négociations entre le PC, le PS et EELV n’ont pas abouti. Le PS a imposé en seconde place Laurence Rossignol, sénatrice sortante de l’Oise, dont la candidature avait été refusée par son propre parti dans son département d’origine. La troisième place a été réservée à un autre candidat PS, en reléguant EELV en 4ème position, ce que les écologistes ont refusé.

L’excellent sénateur écologiste sortant Daniel Breuiller, devant ce refus de donner aux écologistes une place correspondant à leur implantation locale dans le département, avait tenté de monter une liste avec la co-secrétaire d’EELV 94 Nadine Herrati en seconde place. Mais il a finalement renoncé pour raisons personnelles.

Ma préférence va à la liste présentée et menée par le binôme Akli Mellouli et Annie Lahmer, élus de terrain sincères et engagés depuis toujours dans les luttes pour la justice sociale et la transition écologique.

Je voterai pour leur liste.

Refaire les cours d’écoles pour permettre à l’eau de s’infiltrer, remplacer le bitume par des matériaux perméables et des végétaux, donner de la place aux enfants qui ne veulent pas courir après un ballon

Ajout au contenu de l’article ci-dessous : la canicule tardive que nous subissons est inédite, inquiétante et dangereuse. Parmi ses conséquences concrètes, de nombreux passages aux urgences pour problèmes respiratoires ou malaises cardiaques, et pas seulement pour des personnes âgées gravement malades. Hier samedi 9 septembre, il a fallu interrompre à Boissy-Saint-Léger la fête de la ville avec le forum des associations à 16h au lieu de 18h pour éviter les accidents. Malgré tout, il y a eu des démonstrations sportives en plein soleil aux heures les plus chaudes, ce qui montre que les gens (animateurs, élus, organisateurs, parents, simples citoyens) n’ont pas encore pris toute la mesure du problème.

A la fin d’un nouvel été en surchauffe, la nécessité de repenser la ville s’impose. L’exemple des écoles d’Auray, dans le Morbihan, nous inspire.

Dans les cours d’écoles de cette ville, de nouveaux espaces ont été créés à la place du bitume, comme des jardinières, des zones de détente et de découverte avec des matériaux diversifiés pour offrir aux écoliers des espaces adaptés à d’autres besoins que les jeux de ballon, sans supprimer les espaces pour le ballon, et rafraichis de façon naturelle.

Un changement qui répond à plusieurs besoins et dont nous pourrions nous inspirer à Boissy :

  • Créer des zones de fraicheur, ou en tout cas réduire les ilots de chaleur provoqués par le bitume
  • Favoriser l’infiltration de l’eau de pluie
  • Apporter des végétaux en nombre, plantes, arbustes et arbres
  • Offrir aux élèves des endroits adaptés à plusieurs besoins, dont la détente

Les abords des écoles ont aussi été modifiés selon les mêmes principes, au bénéfice cette fois-ci des accompagnants.

Article paru dans le numéro 181 de Boissy Mag, à la rubrique libre opinion – le groupe d’élus Boissy Ecologie et Solidarité